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Mot-clef : Valls

  1. Valls s’en va : en tirer toutes les conséquences

    Écrit le 29 mars 2017 par Éric Thouzeau

    Il y a longtemps que Manuel Valls milite pour l’abandon du mot « socialiste » qu’il juge « dépassé ». Il vient de mettre ses actes en cohérence avec sa pensée. Par la même occasion, le vaincu de la primaire renie son engagement d’en soutenir le vainqueur tout comme ses gouvernements ont renié les engagements pris devant les électeurs lors de la campagne victorieuse de 2012. 

    Les adieux à la gauche de Manuel Valls ne doivent pas rester sans réponse. Les statuts du Parti socialiste sont clairs : « les adhérents s’engagent à ne soutenir que les seuls candidats à des fonctions électives qui sont effectivement investis ou soutenus par le Parti socialiste » (article 1.2.3). Il faut prendre acte du départ de Manuel Valls et de tous ses amis qui soutiennent Macron. Par exemple en Loire-Atlantique, les socialistes doivent désigner des candidats sur la 6ème et la 10ème circonscription. Et sur la 1ère. Lire la suite…


  2. Face à la panne et à Le Pen

    Écrit le 28 août 2014 par Éric Thouzeau

    Tract SFIO de 1936

    Tract SFIO de 1936

    Le quotidien Libération a publié le 27 août une tribune libre, sous le titre « L’avenir de la gauche se joue maintenant et avant tout au PS », une tribune que j’ai rédigée et signée avec plusieurs de mes camarades de la revue Démocratie & Socialisme, animateurs de Maintenant la Gauche (motion 3 du dernier congrès du PS). Cette tribune a été écrite avant l’ovation du patronat à Manuel Valls à l’université du Medef. Le Premier ministre est un homme du passé : il emprunte les voies du libéralisme plus de quinze ans après Blair et Schröder malgré le bilan calamiteux de cette politique en Grande-Bretagne mais aussi en Allemagne (cf. Made in Germany de Guillaume Duval). Notre tribune publiée dans Libération, que je reproduis ci-dessous, garde toute sa pertinence. Vite : Un congrès du PS ! 

    Contrairement aux engagements du candidat Hollande, la politique menée dans notre pays est plus favorable au Medef qu’aux salariés. Alors que la gauche avait tout pouvoir pour combattre la finance, elle a fait des choix libéraux et cela aboutit à la « panne » qui vient d’être reconnue par Michel Sapin et à l’échec du gouvernement Valls 1 après seulement 147 jours.

    « Hors de question de changer de politique », clame le Premier ministre agitant le mot « réforme » comme un hochet (« Nous devons réformer, réformer inlassablement »), mais l’inanité de son discours n’a d’égale que son entêtement. Il nous traite d’« d’irresponsables », nous, la gauche socialiste, qui proposons depuis 2 ans une alternative. Mais ce qui est « irresponsable » c’est de ne pas prendre acte de la situation, de ne pas être pragmatique, de ne pas corriger le cap. Manuel Valls avait obtenu 5,6 % des voix aux primaires socialistes mais c’est, hélas, la politique qu’il préconisait alors qui est appliquée et qui vient de faire éclater son premier gouvernement. Elle divise la gauche, la majorité parlementaire, le Parti socialiste, aussi sûrement que le gouvernement mis en place le 2 avril dernier.

    Il va falloir y mettre un coup d’arrêt au PS et à l’assemblée, car c’est une orientation minoritaire, injuste pour les salariés, inefficace économiquement, suicidaire pour la gauche. 40 % du BN du PS s’y est opposé depuis le 18 février, puis des milliers de socialistes, puis 100 députés, puis des ministres… Lire la suite…