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Covid-19 : un plan « santé mentale » régional s’impose

Écrit le 12 février 2021 par Éric Thouzeau

Je reproduis ci-dessous un communiqué que j’ai rédigé au nom du groupe SERR du Conseil régional des Pays de la Loire, et que j’ai signé avec ma collègue Maï Haeffelin.

Les Régions, chargées de la gestion et de l’entretien des lycées, peuvent au titre de cette compétence se saisir de la question du bien-être des lycéennes et des lycéens. Alors que les effets de la crise sanitaire affectent l’ensemble de la communauté éducative, la question de la santé mentale se pose avec acuité : elle est devenue un sujet majeur de santé publique. Nous demandons au Conseil régional de se saisir sans délai de cette problématique et d’animer une réponse globale et pérenne à cet enjeu qui débordera en effet largement la seule période de crise sanitaire dans laquelle nous sommes plongé.e.s.

Comme l’indique l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou infirmité. Dépression réactionnelle, détresse psychologique, état dépressif, santé mentale dégradée, troubles psycho-sociaux, risques psycho-sociaux, souffrance mentale… la pandémie de COVID-19 a des conséquences, parfois graves, sur la santé d’une grande partie de la population. La crise sanitaire et les mesures de restriction prises pour l’enrayer (confinement, couvre-feu, fermeture d’établissements universitaires et commerciaux, travail à domicile non choisi…) provoquent et aggravent aussi les troubles de l’anxiété et du sommeil de nombre d’entre nous.

Le Conseil régional des Pays de la Loire, en tant qu’employeur, a des responsabilités envers ses salarié.e.s. Du fait de sa compétence « lycées », il a aussi la possibilité de travailler à un diagnostic de la santé mentale des lycéen.ne.s et apprenti.e.s en Pays de la Loire et sur cette base promouvoir avec différent.e.s partenaires (communauté éducative, rectorat, associations…) des actions d’information et de formation.

Plus globalement, en lien avec l’ARS, un plan régional « santé mentale » devrait être établi pour permettre aux différents acteurs du territoire (employeur.euse.s, représentant.e.s du personnel…) de procéder à l’évaluation des risques et à la mise en œuvre des mesures de sécurité sanitaire nécessaires.

Une mobilisation régionale est indispensable. Nous demandons à la majorité régionale de proposer sans plus tarder à tous.tes les partenaires potentiel.le.s de se concerter, et au Conseil régional de jouer un rôle d’assembleur des initiatives : faire connaître les bonnes pratiques, favoriser les échanges sur ces questions de santé mentale, apporter son soutien aux différentes institutions et organismes pouvant jouer un rôle (maisons de santé, centres de santé, maisons de service au public, pôle emploi…).

 


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