Le 8 septembre, j’ai représenté la Région à la fête du Parc naturel régional de Brière. Cette fête est un des événements majeurs de la 6ème édition du Mois des Parcs initié chaque année en Septembre par la Région des Pays de la Loire dans les quatre Parcs des Pays de la Loire (outre celui de Brière, les Parcs régionaux Loire-Anjou-Touraine, Normandie-Maine, du Marais Poitevin).
La fête du Parc naturel régional de Brière se tenait cette année sur la zone festive et de loisirs de Saint-Joachim. L’édition 2013 de cette fête a été marquée par des temps forts autour de « villages » dédiés à la biodiversité, à l’agriculture, à la Transbriéronne (randonnées à cheval, à pied, à vélo) et la valorisation du métier de chaumier. Les producteurs locaux étaient également présents avec vente de produits du terroir (lapins, miel, nougat, pain d’épice, cidre, confiture, pain, vin, légumes frais..).
Entre terre, mer et marais
Dès sa création en 1970, le Parc de Brière, avec l’aide des communes et des syndicats de marais, s’est investi dans divers domaines jugés prioritaires, et dans l’esprit de ce qu’on appelle désormais le développement durable : préservation du patrimoine naturel, sauvegarde de l’architecture de chaumières, développement culturel et touristique, éducation à l’environnement…
Milieu aquatique en constante évolution, les 19600 hectares de marais nous ont été transmis grâce au travail de générations de briérons qui y puisaient leurs moyens de subsistance. L’abandon progressif des activités traditionnelles, le développement d’espèces invasives… ont considérablement modifié le milieu. Les services du Parc et leurs partenaires s’emploient à restaurer et à gérer les milieux pour préserver la biodiversité de cet espace naturel remarquable.
Le label Parc naturel régional
2013 est une année importante pour la Brière, puisque nous travaillons à la relabellisation de ce Parc (tout comme pour le Parc interrégional du Marais poitevin). Un Parc naturel régional est un territoire rural habité dont les paysages, la biodiversité et le patrimoine culturel sont remarquables mais dont l’équilibre est fragile. Ce territoire est classé « Parc naturel régional » par décret pour douze ans renouvelables. Le Parc est animé par un syndicat mixte qui regroupe notamment, outre la Région et le Département, les communes (18 aujourd’hui, 22 demain) et les groupements de communes, mais aussi la commission syndicale de Grande Brière Mottière et le Syndicat du Bassin Versant du Brivet. Depuis plusieurs mois, nous travaillons à l’écriture de la charte, qui est le document définissant le projet concerté de développement durable fondé sur la protection et la valorisation du patrimoine de la Brière.
Une charte fruit de la concertation
La nouvelle charte, c’est 5 grandes ambitions pour 2025 : maîtriser la gestion de l’espace et la qualité des paysages, préserver la biodiversité, gagner la bataille de l’eau, faire du Parc un territoire exemplaire en matière de développement durable et solidaire, et enfin donner à chacun le goût du Parc. Le débat a parfois été vif, notamment sur la question des modes d’urbanisation et de la nécessaire préservation des espaces agricoles et naturels de l’urbanisation. Mais le souci commun d’œuvrer à la préservation et au développement harmonieux de ce territoire l’a emporté.
Au final, trois axes, 11 orientations stratégiques (*), 39 mesures opérationnelles, ont été retenus dans ce document, le projet de charte, qui va être soumis à enquête publique, diligentée par la Région, du 27 septembre au 28 octobre (il sera même possible de donner son avis sur le site du Conseil régional). Puis, en tenant compte des remarques de l’enquête publique, le projet de charte définitif sera adopté et validé par les communes, les intercommunalités, le Département et la Région. Il s’agit bien d’un processus de révision collectif pour un projet partagé. Enfin, l’Etat donnera son avis définitif et publiera un décret approuvant la charte et relabellisant le Parc pour douze ans.
Un avenir pour la Brière
« Ô temps des brumes douces, des gibiers, des longs vols d’oiseaux… Ah qui dira les roseraies d’antan ? » écrivait le poète René Guy Cadou dont l’enfance en Brière a marqué toute son œuvre. Si la Brière n’est peut-être plus exactement celle qu’il a connu il y a un peu moins d’un siècle, les briérons ont su conserver l’essentiel de ce qui fait son caractère remarquable. Le Parc et ses équipes participent activement à ce travail de préservation, tout en ayant pour ambition de permettre à tous ceux qui vivent, à tous ceux qui travaillent ici, de construire ensemble un avenir pour la Brière.
(*) Maîtriser les modes d’urbanisation, préserver et valoriser les atouts paysagers du territoire, gérer et préserver la biodiversité, gérer l’eau à l’échelle du bassin versant et préserver les zones humides et leurs fonctions, valoriser durablement les ressources du territoire, gérer les mobilités et les échanges avec l’aire métropolitaine, faire face aux enjeux du changement climatique, développer et transmettre une culture commune du territoire, formaliser une nouvelle gouvernance, valoriser l’ouverture et le lien social, organiser la veille sur le territoire et le pilotage stratégique.
Un début de semaine sous le signe de la nature ! #BonLundi RT @ericthouzeau: La Brière, des marais en couleurs http://t.co/rfaEGQiUDS
« gagner la bataille de l’eau » si seulement cela pouvait-être une prioritée dans la région, les belles paroles ça commence à bien faire, passez à l’action, les pesticides sont des armes chimiques qu’attendez-vous pour les interdire!