J’ai participé à la 2ème Conférence ligérienne de l’eau à l’Hôtel de Région portant sur les grands enjeux relatifs à l’eau et à sa gestion en Pays de la Loire. J’y suis intervenu, et j’ai repris dans le communiqué de presse ci-dessous l’essentiel de mon intervention. Le vice-président qui a conclu cette réunion a fustigé les arrêtés « anti-pesticides ». Cela en dit long sur le retard pris par la majorité de droite sur la nécessité de « changer de braquet » si l’on veut répondre aux exigences citoyennes justifiées en matière de lutte contre toutes les pollutions (eau, air…).
Alors que seulement 11% des eaux des Pays de la Loire sont en bonne qualité écologique, les vœux pieux ne suffisent pas. C’est l’ensemble des territoires de notre Région qui souffrent du déficit qualitatif et quantitatif de l’eau, et qui ont donc besoin d’une « approche radicale » du problème, comme l’a souligné lors de cette réunion le Préfet Claude d’Harcourt.
S’il faut, comme cela a été fait, souligner les efforts entrepris par de nombreux agriculteurs pour limiter les pratiques polluantes, il est nécessaire d’aller encore plus loin en travaillant à l’émergence d’un modèle agricole nouveau à l’heure où les pesticides sont présents dans les deux tiers des eaux de la région et où les prélèvements d’eau sont trop importants.
En mars dernier, alors que la majorité proposait que la Région prenne la compétence sur les missions d’animation et de concertation dans le domaine de la gestion de l’eau et de la protection de la ressource et des milieux aquatiques, nous posions déjà la question : pour en faire quoi ?
Aujourd’hui, nous appelons de nos vœux l’installation d’un véritable Parlement de l’Eau en Pays de la Loire, pour passer des discussions et des déclarations d’intention à l’action concrète. La dynamique participative indispensable à une action efficace passera par la constitution de cette instance réunissant tous les acteurs engagés sur ces questions, et s’appuyant sur la communauté universitaire et scientifique. Nous avons besoin de leur expertise.
En matière de gestion de l’eau, la majorité régionale ne doit plus se contenter de grandes déclarations et de bonnes intentions. L’heure est à mettre en place mettre en place des actions précises de prévention, en amont des sources de dégradation de la qualité des eaux régionales pour empêcher les contaminations. Pour ce faire, il faudra élaborer un diagnostic fin, territoire par territoire, afin d’identifier les facteurs de pollution de chaque masse d’eau. Il faudra, surtout, une mobilisation ambitieuse et de longue haleine, à laquelle nous sommes déterminé.e.s à participer.