Rassembler les opposants de gauche à Macron

Une séquence électorale importante (présidentielle / législatives) vient d’avoir lieu. Elle ne se terminera vraiment qu’avec le vote de la confiance au gouvernement prévu le 4 juillet qui indiquera qui est ou qui n’est pas dans la majorité présidentielle. Sans attendre le 4 juillet, il est possible de tirer d’ores et déjà quelques rapides enseignements (j’y reviendrai dans des articles de mon blog ultérieurement). C’est ce que je fais dans ce court billet en 4 points.

Il y a une très forte distorsion entre la majorité absolue de députés La république en marche (LREM) et l’étroitesse de la base électorale d’Emmanuel Macron. Une réforme institutionnelle incluant la proportionnelle ne peut pas, ne doit pas être repoussée.

Le programme économique et social de Macron est d’inspiration libérale. « Cette élection signifie-t-elle que le libéralisme sort de l’état de minorité qui est le sien en France ? » s’interroge alors l’historien Pierre Rosanvallon (*) ? Je ne le crois pas. Je suis même persuadé du contraire. En revanche, ce qui explique la défaite de la gauche, c’est qu’elle a payé au prix fort un bilan jugé négatif du quinquennat de François Hollande.

Pour entamer le chantier de reconstruction de la gauche, il faut commencer par rassembler tous les opposants de gauche à Macron. Avec une première bataille, celle concernant les ordonnances sur le droit du travail qui, Macron ne s’en cache pas, doivent poursuivre et aggraver  ce que la loi El Khomri avait déjà commencé à fortement dégrader : les droits des femmes et des hommes au travail.

Rassembler la gauche en respectant les sensibilités de chacun pour débattre, échanger et mener des combats concrets : ce pourrait être le rôle d’un comité départemental de liaison de la gauche (quel que soit le nom qu’on lui donne)  ouvert à toutes les forces de la gauche et de l’écologie, à tous les militants associatifs et syndicaux qui le souhaitent. Des initiatives allant dans ce sens doivent impérativement être prises dans les semaines qui viennent.

 (*) Droite-gauche Histoire d’un clivage  Le Monde du 15/06/2017