Malgré les interdictions préfectorales, nous avons manifesté par milliers dans tout le pays contre le racisme et les violences policières. Le racisme et les discriminations ne sont pas une question « sociétale », mais bel et bien sociale. Elle s’enracine dans l’histoire coloniale de la France mais aussi dans les inégalités sociales actuelles, dans le traitement réservé aux quartiers, aux banlieues et à leurs habitants.
Pas de justice, pas de paix
Mobilisée dans toute sa diversité, la jeunesse se révolte avec raison au cri de « pas de justice, pas de paix » : en hommage à Georg Floyd, mais aussi pour exiger justice pour Adama Traoré, mort après son interpellation par les gendarmes. Contre le racisme qui gangrène une partie de la police (1), contre les brutalités dont les forces de l’ordre font preuve pour réprimer- comme ce fut le cas avec les gilets jaunes- il faut réagir.
Sous la pression des manifestations, Macron longtemps silencieux et Castaner dans le déni des violences policières, annoncent des mesures pour « améliorer la déontologie des forces de l’ordre ». Ce sont pourtant eux les responsables : par les instructions données, en couvrant depuis trop longtemps ces violences, ils ont laissé se développer des propos et comportements racistes au sein de la police. Lire la suite…