Lundi dernier, une session du Conseil régional des Pays de la Loire s’est tenue. Puis le soir, c’étaient les voeux de la Région. Je me permets de livrer ici quelques réflexions que m’a inspiré cette journée.
Ainsi Bruno Retailleau va nous imposer à chacun de ses discours, à chacune de ses interventions un exercice digne du parfait étudiant de Sciences-Po avec son florilège de citations littéraires ô combien éclectiques, puisque dans la journée d’hier il a cité Tchékhov, Cocteau, Gramsci, Bernanos, Debray et j’en oublie certainement. L’objectif de cet homme, à l’évidence cultivé, est de casser son image d’homme de la droite dure. Il ne peut pas être sectaire lui qui cite des écrivains aussi divers. Je ne connaissais pas Bruno Retailleau. Mais lorsque je l’entends citer fréquemment Victor Hugo, je ne perçois dans sa voix aucune émotion, celle que l’auteur des Misérables déclenche chez tout lecteur sensible au message social porté par celui qui se battit pour l’amnistie des Communards et fut l’ami de Louise Michel. On peut aussi citer Gramsci, exercice de triangulation déjà fait par Sarkozy, et ne pas dire que ce fut un penseur marxiste loin, très loin de la famille politique des amis de Bruno Retailleau, ce qui lui valut de passer 11 ans dans les prisons mussoliniennes. Lire la suite…