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Mot-clef : émancipation

  1. 31 juillet 1914 : pourquoi ont-ils tué Jaurès ?

    Écrit le 30 juillet 2013 par Éric Thouzeau

    ob_c4eb44_jaures-au-pre-st-gervaisEn 2014, les commémorations de la Grande Guerre (1914-1918) ne manqueront pas. Plutôt que le souvenir des  fauteurs de guerre, c’est l’action de celui qui a tout fait pour l’empêcher que je souhaite invoquer : celle de Jean Jaurès assassiné le 31 juillet 1914 (Voir aussi l’article de Presse-Océan du 30 juillet « pourquoi l’ont-ils tué ?)

    L’actualité de Jaurès

    Pacifiste, Jean Jaurès considérait qu’ « il n’y a qu’un moyen d’abolir la guerre entre les peuples, c’est abolir la guerre économique » (1), car la société capitaliste « porte en elle la guerre, comme une nuée dormante porte l’orage» (2). Acteur de la lutte des classes, Jaurès s’est rendu célèbre par son combat aux côtés des mineurs de Carmaux, au cri de « tout pour le Travail et pour la République sociale » (3). Humaniste, Jaurès s’est indigné du sort fait à Dreyfus, « témoin du mensonge militaire de la lâcheté politique, des crimes de l’autorité » (4). Laïque, Jaurès considérait que « laïcité et démocratie sont identiques » et que «  c’est sur des bases laïques que la démocratie doit constituer l’éducation » (5). Engagé aux côtés des travailleurs, Jaurès est aussi le défenseur du droit à la retraite car « il est scandaleux que dans une société humaine les hommes épuisés par une vie de travail soient exposés à la pire misère, à l’entier dénuement » (6). Dès 1898, Jaurès se déclare favorable au suffrage féminin. C’est aussi le défenseur de l’impôt : « si la démocratie tient à la réforme fiscale, c’est parce qu’elle en espère un premier redressement des inégalités sociales » (7)  ;  mais la réforme  fiscale « ne saurait suffire car elle ne touche pas au principe même de l’iniquité, c’est-à-dire l’appropriation exclusive des moyens de production par une minorité privilégiée » (8). Enfin, socialiste, Jaurès a été l’unificateur de tous les groupes de gauche au sein de la SFIO en 1905 en défendant une unité respectueuse « faite de la dignité antérieure de chacun de nous » (9). Lire la suite…


  2. Laïcité et démocratie

    Écrit le 6 décembre 2012 par Éric Thouzeau

    Colloque laïcité et démocratie

    Au nom du Conseil régional, j’ai accueilli les participants à un colloque organisé par le Comité 1905-2005 intitulé : « la laïcité : pilier fondamental de la démocratie ». 107 ans après la loi de séparation des Églises et de l’État, le contexte n’est sans doute pas le même qu’aux premiers temps du combat laïque. Un seul exemple : moins de 4 français sur 10 disent aujourd’hui croire en Dieu (Sondage Harris de janvier 2011). Pour autant, les crises (démocratiques et sociales) qui secouent le monde arabo-musulman ont des prolongements aujourd’hui dans notre pays auprès d’un certain nombre de citoyens français ou immigrés qui se sentent exclus. L’extrême-droite en profite pour masquer sa xénophobie en dévoyant la belle notion de laïcité. Combattre pour le droit de vote aux étrangers, continuer le combat pour la justice sociale et l’égalité des droits, ne jamais s’incliner devant l’obscurantisme et tous les intégrismes religieux : autant de combats inspirés par la raison qu’il me semble plus que jamais nécessaire de poursuivre. Je reproduis ici mon intervention à l’ouverture de ce colloque animé par Jean Natiez (ancien député de Loire-Atlantique) qui a vu la participation d’Henri Pena-Ruiz  (philosophe) et de Claire-Neige Jaunet  (membre de la GLFF). Lire la suite…