J’ai écrit un article pour la rubrique écologie de la revue Démocratie&Socialisme, le mensuel de la Gauche démocratique et sociale (GDS). Je le reproduis ci-dessous.
En plein mouvement des gilets jaunes, la ministre des transports, Elisabeth Borne, a dévoilé les contours de sa future loi d’orientation sur les mobilités (LOM). Au-delà du discours, « priorité à la réduction des fractures sociales et territoriales » et « priorité aux transports du quotidien », ce projet de loi n’a rien à voir avec un vrai plan de désenclavement de la « France périphérique ».
En 1982, la majorité de gauche avait voté une loi d’orientation des transports intérieurs (LOTI) ambitieuse. Aujourd’hui, néo-libéralisme oblige, toute volonté politique a disparu dans ce domaine, amenant à un projet « mélange confus de mesures »1 : il y est aussi bien question de l’arrivée des véhicules autonomes, des trottinettes en libre-service… que de l’ouverture à la concurrence dans les bus parisiens ! Il est vrai – et c’est une première en France – que l’exposé des motifs de cette loi a été confié à un cabinet international d’avocats. Pur scandale, car l’exposé des motifs d’une loi n’est rien d’autre que l’argumentaire politique de ladite loi. Lire la suite…