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Mot-clef : Projet de loi El Khomri

  1. 1936-2016 : François Hollande trahit Léon Blum !

    Écrit le 27 mai 2016 par Éric Thouzeau

    Logo-A-gauche-pour-gagner1Je reproduis ici un communiqué de presse des militants socialistes de Loire-Atlantique d’« À gauche pour gagner 44 » (la Motion B du PS) en soutien au mouvement social pour le retrait de la loi El Khomri, et en soutien aux députés qui ont décidé de déposer une motion de censure de gauche.

    Il y a tout juste 80 ans, la gauche, unie, accédait au pouvoir et, dans la foulée, un puissant mouvement de grèves avec occupations se produisait, permettant d’obtenir de nombreux acquis sociaux. Parmi ces derniers, il y avait l’extension des conventions collectives qui a participé à fixer la hiérarchie des normes en matière de droit du travail. C’est justement ce que le projet de loi dite El Khomri (en réalité Valls-Macron) veut défaire en permettant la signature d’accords d’entreprise moins avantageux pour les salariés que la convention collective ou la loi, dans un contexte marqué par un chômage de masse ! Une telle attaque contre les droits des salariés ne faisait partie ni du programme de François Hollande en 2012, ni même de la motion majoritaire votée par le Parti Socialiste à son dernier Congrès, vieille d’un an seulement. Lire la suite…


  2. L’heure est encore aux propositions pas aux candidatures

    Écrit le 26 mai 2016 par Éric Thouzeau

    Photo Patrice MOREL

    Photo Patrice MOREL

    Le PCF 44 m’a invité à participer à une table-ronde dont le titre était « Vers un Front populaire du 21ème siècle ». C’était le 16 mai dernier à la fête des Nouvelles de Loire-Atlantique (le journal du PCF 44). Je développe ici un certain nombre d’éléments que j’ai abordés à cette occasion. L’heure est encore au débat, pas aux candidatures pour 2017.

    Les années 30 du 20ème siècle ont vu une crise majeure du capitalisme (krack boursier puis crises bancaires), des politiques déflationnistes entraînant ensuite un chômage massif, le tout dans un contexte de montée des fascismes. Dans ces années là, la gauche française (SFIO / PCF) est divisée tout comme le mouvement syndical (CGT / CGTU). La montée de l’extrême-droite pousse alors la gauche à une certaine forme d’unité. Ce sera facilité par la volte-face de Staline qui change d’orientation (d’une politique criminelle de dénonciation des sociaux-démocrates traités de sociaux-fascistes à une stratégie de Front populaire). Le 3 mai 1936, le « Front Populaire » remporte les élections. Le 11 mai la grève générale démarre. S’il y a un enseignement majeur de cette période, c’est bien que sans rassemblement, la gauche est impuissante, mais qu’il faut aussi que la mobilisation sociale soit au rendez-vous. Lire la suite…


  3. On lâche rien !

    Écrit le 25 mai 2016 par Éric Thouzeau

    On-lache-rien-2Le mouvement pour le retrait de la loi El Khomri dure, s’étend, cherche de nouvelles formes d’action : « On ne lâche rien » ! Le 26 mai, il faut répondre massivement à l’appel de l’intersyndicale pour cette nouvelle journée de grèves et de manifestations ( à Saint Nazaire, 10h rond-point Herbins, zone Auchan ; à Nantes, 15h RDV arrêt Haluchère tram1, départ face à Saunier Duval).

    Journées d’action, blocages et perspective d’une manifestation nationale le 14 juin vont permettre au mouvement de persister. Si cela est possible, c’est que cette lutte est soutenue par une grande majorité des salariés du pays. Mais ils sont aussi nombreux à dire : « On voudrait bien faire grève nous aussi, mais on n’a pas les moyens » (1). Les actions menées ont pour but de les convaincre que leur intérêt est de rentrer eux aussi dans l’action. Car l’action paie : les routiers ont obtenu d’être exclus de la loi El Khomri sur le paiement du temps de travail (et donc des heures supplémentaires). Tout comme avant eux, les intermittents avaient obtenu satisfaction en occupant les salles de spectacles, les théâtres. Le gouvernement est impopulaire, il est faible, il craint plus que tout une généralisation des grèves. Lire la suite…


  4. 1er Mai : l’appel des 100 à une irruption citoyenne

    Écrit le 2 mai 2016 par Éric Thouzeau

    Le projet de loi El Khomri est minoritaire dans le pays. Il n’a même pas de majorité à l’Assemblé nationale selon Christophe Sirugue, le rapporteur socialiste. François Hollande, Manuel Valls, Emmanuel Macron doivent donc renoncer le plus vite possible à se fourvoyer davantage dans un entêtement suicidaire, comme cela a déjà été le cas sur la déchéance de nationalité.

    Quoi qu’il en soit, le fossé est maintenant grand entre une majorité de l’électorat de gauche et l’exécutif. Nul ne peut donc raisonnablement prétendre que François Hollande, pas plus que l’un de ses ministres, peut être considéré comme un candidat naturel de la gauche. Pour éviter l’élimination de la gauche au premier tour des présidentielles, il faut un candidat de la gauche en mesure de rassembler la gauche et donc, selon moi, des primaires de la gauche et des écologistes. Mais avant de parler candidature, il faut définir un socle commun, une plateforme. C’est le sens de l’appel paru ce week-end et dont je suis signataire. Lire la suite…


  5. Modifié à la marge, le projet El Khomri doit être retiré !

    Écrit le 27 avril 2016 par Éric Thouzeau

    Logo-A-gauche-pour-gagner1

    Le 28 avril soyons nombreux en grève et dans la rue à l’appel des organisations syndicales CGT, FO, Solidaires, FSU, UNEF, coordination lycéenne ( à 10h30 à Nantes : Esplanade des machines de l’île,  à St Nazaire place de l’Amérique latine, à Chateaubriant place de la mairie, à Ancenis station ESSO). Et à nouveau ensemble dans la rue le 1er Mai ! Je reproduis ci-dessous une tribune libre d’« A gauche pour gagner 44 » ( la motion B du PS) qui va paraître dans le prochain numéro d’Ensemble, le journal de la fédération du PS 44. 

    Après le navrant débat sur la déchéance de nationalité, le projet de loi El Khomri accentue encore un peu plus le divorce entre le gouvernement et une grande majorité de notre électorat. C’est l’exemple même de ce qu’il ne faut pas faire : présenter un projet sur une question sociale majeure sans aucune négociation ni même concertation au préalable. D’autant plus que le présupposé de ce projet, c’est qu’en assouplissant la réglementation du travail, on favoriserait l’emploi. Aucune étude sérieuse pour confirmer une telle affirmation ! Lire la suite…