Non, ce ne sera pas une grève des régimes spéciaux comme le racontent sur tous les tons Macron et les éditorialistes des grands médias. Tous les salariés du privé comme du public sont appelés à la grève et à descendre dans la rue à partir du 5 décembre.
Dans le privé, il n’y a pas de préavis à déposer. L’appel des confédérations syndicales (CGT et FO) suffit. Dans de nombreuses entreprises du privé ces appels sont relayés intersyndicalement. Même la CFE-CGC appelle à manifester ! Dans le public, nombreux sont les secteurs où CGT, FO, Solidaires, FSU, souvent UNSA, et parfois même CFDT (comme à la SNCF) appellent à la grève. De nombreux gilets jaunes ont appelé à la convergence le 5 décembre. Dans la jeunesse, bouleversée par l’immolation d’un jeune étudiant pour dénoncer la précarité, étudiants et lycéens préparent activement le 5 décembre. Les hospitaliers en colère après les propositions gouvernementales jugées largement insuffisantes (aucune augmentation de salaire annoncée !) poursuivent leur mobilisation dès le 30 novembre mais aussi avec la perspective du 5 décembre.
Retrait du rapport Delevoye-Macron
Il ne faut surtout pas mettre le doigt dans l’engrenage de la réforme d’Emmanuel Macron et refuser de perdre les points de repères collectifs que sont l’âge de la retraite et la durée de cotisation. Ce sont ces points de repères que le système de retraites à points ferait disparaître. Dès lors, chacun serait confronté, seul dans son coin, au « libre choix » de continuer à travailler (s’il est encore au travail) jusqu’à des âges impossibles ou de partir avec une retraite dont le montant ne permettrait pas de vivre décemment. Et aucune mobilisation de masse ne serait plus possible. Mettre le doigt dans l’engrenage reviendrait à faire confiance au « Président des très riches » pour garantir nos retraites. Il faut garder un système collectif et l’améliorer : droit à la retraite à 60 ans ! Minimum de pension au smic et à 75% du dernier salaire ! Égalité femmes-hommes !
L’unité, le rassemblement : un impératif
Le néo-libéralisme qui domine le monde depuis une trentaine d’années, est entré en crise. Il est de plus en plus contesté. Et c’est tant mieux ! Accroissement des inégalités, destruction de l’environnement, atteintes aux libertés : sur tous les continents, des révoltes éclatent. Macron n’échappera pas à cette tourmente, lui qui a été chargé par la classe dominante d’adapter toujours plus la France à ce néo-libéralisme (« eux », ils disent « réformer » ! ).
Il est grand temps que la gauche, porteuse historiquement d’un projet alternatif au capitalisme, se rassemble, disons-nous dans la brochure « Union » que la Gauche démocratique et sociale (GDS) vient de publier. Il faut une alternative unitaire qui rompe avec le néo-libéralisme.
Renforcer la mobilisation pour un referendum contre la privatisation d’ADP, multiplier les appels en commun pour le 5 décembre (comme celui des organisations de gauche de la Loire), organiser des réunions publiques unitaires dans tout le pays pour exiger le retrait du rapport Delevoye-Macron, ce sont les priorités du moment ! Et c’est la voie à suivre pour reconstruire une gauche de gauche et un projet commun alternatif au face-à-face Macron-Le Pen.
Le PS n’est pas innocent de tout ce qui se passe même si Macron a accéléré le processus d’appauvrissement des salariés, a rogné leurs droits mais qui pouvait penser le contraire, c’est fabuleux sachant qui il était. Je ne crois plus au Père fouettard ni au père noël depuis longtemps mais si nous n’avions pas autant déconné ce ne serait sans doute pas arrivé. Notamment dans les syndicats ou les centrales se faisaient la guerre au lieu de trouver des raisons de s’unir. On ne doit jamais se tromper d’ennemis !!!