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Refuser le nihilisme, reconstruire l’espoir à gauche

Écrit le 6 avril 2016 par Éric Thouzeau

FédéPS44Le 31 mars, je reprenais sur facebook la réaction d’un de mes camarades socialiste et syndicaliste de Rouen après le jet de peinture sur les locaux du PS 76 (tout comme contre le local du PS44 ce jour là) : « Est ce que quelqu’un peut m’expliquer à quoi ça sert ces pots de peinture sur les locaux du PS ? Il y a des socialistes, nombreux, contre la loi El Khomri. Des locaux socialistes, ça sert aussi à se réunir, débattre de cette loi, réfléchir sur la façon de s’y opposer. Alors ces opérations menées par des minorités doivent être dénoncées. Elles divisent la gauche. Sont peut être faites pour ça ?! Et les minorités en question ne sont pas celles qui veulent un droit du travail protecteur pour les salariés. Assez de ces provocations ! Unité à gauche ! ».

Hier un cran a été franchi à Nantes par des individus munis d’une meuleuse pour découper le volet roulant  et casser les vitres du PS44. Des actes imbéciles de la part de  quelques groupes nihilistes issus de la décomposition de la société qui doivent ignorer que  les partis politiques, les syndicats, les associations sont des éléments fondamentaux d’une vie démocratique. S’y attaquer c’est porter atteinte à la liberté d’expression tout simplement. Sans parler du risque pour les personnes, et là je pense aux salariés de la fédération, envers lesquels je tiens à exprimer toute ma sympathie.

La crise politique, économique et sociale que nous vivons n’excuse pas de tels comportements. Elle peut permettre tout au plus de comprendre que cela attire certains jeunes (ou moins jeunes). Mais, depuis plus de 40 ans que je milite (et manifeste dans les rues de Nantes),  je n’ai jamais eu aucune complaisance vis-à-vis de ce type de groupes à l’origine de ces exactions que je n’arrive pas à caractériser autrement que comme « petits bourgeois décomposés ».

Quant au  pillage de magasins et au caillassage d’un TER, cela peut s’apparenter à  des signes avant-coureurs d’émeutes possibles, ce qui est un risque quand une situation paraît bloquée pour des millions d’individus.  Quand ceux d’en bas ne veulent plus être gouvernés et quand ceux d’en haut ne peuvent plus gouverner, il est urgent pour les militants syndicaux et politiques de gauche porteurs d’une volonté de transformation sociale de se rassembler et de construire un débouché politique.

Nul ne peut penser sérieusement que c’est une nouvelle candidature de François Hollande en 2017 qui répondra aux attentes des jeunes et des salariés (en activité, en recherche d’emploi ou en retraite). La nouvelle révélation des « Panama papers » montre que les classes dirigeantes sont le plus souvent délinquantes. Elles imposent l’austérité aux peuples mais fraudent massivement. Il n’est pas possible de construire une réponse à gauche sans s’attaquer (enfin ! ) à la finance. Il n’est jamais trop tard !

Ce ne sont pas les agissements ultra-minoritaires de « casseurs » qui doivent nous empêcher de manifester toujours plus nombreux pour le retrait de la loi El Khomri. Mais aussi au travers du mouvement social actuel (assemblées générales, manifestations, Primaire à gauche, NuitDebout…), reconstruire un espoir à gauche. Le quinquennat de François Hollande se termine en naufrage, du fait  de ses renoncements et du reniement des engagements pris. Malgré cela, le salariat, la classe sociale qui est la base de la gauche, n’est pas plus résigné que la jeunesse. La bataille pour l’égalité et pour une autre répartition des richesses est plus que jamais d’actualité ! Des millions de citoyens sont prêts à la mener !


3 Comments »

  1. gérard gueniffey dit :

    La décomposition de la société ce sont vos politiques de droite et d’un soit disant parti de gauche.
    La décomposition du P »S » c’est vous
    La langue de bois c’est toi, pseudo gauche d’un parti qui n’est plus de gauche mais se délecte dans la décomposition capitaliste.

    Adieu
    GG

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