Plusieurs mesures pour améliorer le quotidien des personnes en situation de handicap ont été adoptées par les députés… malgré l’opposition du gouvernement, et des élus LREM et Modem ! Après le refus d’étendre le congé pour décès d’enfant, les macronistes ont toujours du mal à « faire preuve d’humanité ».
Il en va de même pour les discussions sur la prise en compte de la pénibilité au travail. Le gouvernement ne veut rien imposer au patronat. Pas étonnant de la part d’un pouvoir qui a supprimé les CHSCT et 4 des 10 critères de pénibilité (les postures pénibles, les manutentions manuelles de charges, les vibrations mécaniques, les agents chimiques dangereux). Le président des riches n’aime pas le mot « pénibilité » appliqué au travail !
Ça craque en macronie …
Dans les hôpitaux, la détermination des personnels en lutte depuis plusieurs mois ne faiblit pas. La colère des avocats est également intacte, et une nouvelle journée intersyndicale interprofessionnelle jeudi prochain sera la preuve de la persistance du mouvement des salariés contre la retraite à points de Macron. Macron a du souci à se faire, et c’est tant mieux ! Il n’arrivera pas à faire adopter son projet de loi à la va-vite comme il l’espérait. Plus le débat dure, plus des doutes naissent. Même chez certains députés macronistes. Deux d’entre eux ont écrit au Président car « rien n’est clair » disent-ils. Avec 29 ordonnances et une étude d’impact dont « les projections financières ainsi transmises restent lacunaires » selon le Conseil d’État, il est normal que le projet de loi inquiète ! Son retrait est une exigence majoritaire dans le pays. Elle ne cesse de progresser. Il faut sans relâche continuer à dénoncer « les fourberies de la retraite à points » (1).
Néo-libéralisme ou écologie, il faut choisir
Une opposition à la contre-réforme des retraites toujours aussi forte et des municipales qui s’annoncent calamiteuses pour le parti présidentiel : Macron aimerait bien donner le change en parlant d’écologie. Mais rien n’y fait ! Son déplacement en Haute-Savoie n’a convaincu personne. Il a beau parler de « combat du siècle », les faits sont têtus : le rapport de juin 2019 du Haut conseil pour le climat (HCC) sur les émissions de gaz à effet de serre de la France indique que la trajectoire de réduction d’émissions est insuffisante pour respecter les accords de Paris. Selon l’ADEME, « environ 35% des baisses d’émission prévues ne sont en réalité couvertes par aucune politique publique » (2) . Le néo-libéralisme est difficilement compatible avec l’écologie.
Plaidoyer pour l’unité (3)
Les organisations de gauche et leurs responsables multiplient les appels en commun depuis plusieurs semaines pour s’opposer au projet macroniste sur les retraites. Il faut poursuivre dans ce sens, et préparer en commun un programme de mesures d’urgence pour en finir avec Macron. La gauche se doit de représenter le salariat, celles et ceux qui produisent les richesses mais n’en reçoivent pas la part qu’ils méritent ! C’est à la gauche de construire une perspective de changement qui rompe avec un système qui génère inégalités sociales et attaque la planète. Ce changement, c’est dans les luttes d’aujourd’hui qu’il se prépare mais à condition d’une volonté de rassemblement de la gauche et des écologistes autour des exigences sociales, écologiques et démocratiques. Sans hégémonie, ni exclusive pour ne pas reproduire les errements passés qui ont conduit à l’émiettement actuel de la gauche.
(1) « Les fourberies de la retraite à points » Gérard Filoche, Anne De Haro, Eric Thouzeau Editions Atlande
(2) Audrey Garrec Le Monde 15 février 2020
(3) « Plaidoyer pour l’unité de la gauche » Gérard Filoche Editions Atlande