Il y a longtemps que Manuel Valls milite pour l’abandon du mot « socialiste » qu’il juge « dépassé ». Il vient de mettre ses actes en cohérence avec sa pensée. Par la même occasion, le vaincu de la primaire renie son engagement d’en soutenir le vainqueur tout comme ses gouvernements ont renié les engagements pris devant les électeurs lors de la campagne victorieuse de 2012.
Les adieux à la gauche de Manuel Valls ne doivent pas rester sans réponse. Les statuts du Parti socialiste sont clairs : « les adhérents s’engagent à ne soutenir que les seuls candidats à des fonctions électives qui sont effectivement investis ou soutenus par le Parti socialiste » (article 1.2.3). Il faut prendre acte du départ de Manuel Valls et de tous ses amis qui soutiennent Macron. Par exemple en Loire-Atlantique, les socialistes doivent désigner des candidats sur la 6ème et la 10ème circonscription. Et sur la 1ère.
Le chapitre de l’union de la gauche n’est pas clos. Que l’on soutienne Benoît Hamon, ce qui est mon cas, ou bien Jean-Luc Mélenchon, une chose s’impose : le rassemblement. Pour qu’un candidat de gauche soit présent au deuxième tour des présidentielles, et qu’une majorité de gauche à l’assemblée nationale s’en suive. Des initiatives en ce sens doivent être prises au plan national comme au plan local.
Un candidat commun de la gauche et de l’écologie sur la base d’un programme commun avec un accord aux législatives, c’est nécessaire. C’est maintenant possible.
Prendre le pouvoir à gauche, qui soit une vrai gauche est possible qu’à une seule condition rassembler tout ceux qui sont en désaccord avec la politique ultra-libéralisme qui a été mené depuis trop longtemps . La présidentielle ne peut se gagner qu’avec un seul candidat à gauche, mais il nous faut une majorité de cette même gauche à l’assemblée nationale, la seule solution c’est un accord pour la présidentiel mais surtout pour la législative.