Les 175 salariés de Mégabus manifestent aujourd’hui contre leurs licenciements. Voilà un premier bilan de l’ouverture à la concurrence des autocars voulue par Macron.
Gattaz promettait un million d’emplois si on baissait le coût du travail. Il ya eu le CICE…mais pas d’emplois. Macron a mis en œuvre la libéralisation des lignes de bus avec une promesse de 22 000 emplois. La dérégulation a eu lieu : au plus 1430 embauches…et déjà une première vague de licenciements. Avec leurs organisations syndicales, les 170 salariés de Megabus manifestent avec raison leur colère aujourd’hui.
Filiale française du britannique Stagecoach, Mégabus a été rachetée par la start-up allemande Flixbus qui a le quasi-monopole du car en Allemagne (90%). Flixbus vient de lâcher Mégabus avec la suppression des 175 emplois. C’était prévisible : ouverture à la concurrence, guerre des prix et déficits pour tous les opérateurs, puis concentration (de 5 opérateurs on n’en est plus qu’à 3) et enfin remontée des prix ! Au final, comme en Allemagne, il y aura un monopole privé qui se constituera…évidemment sur les lignes les plus rentables sans aucun sens du service public d’aménagement du territoire. Et les opérateurs adossés à des groupes publics (Isilines avec Transdev-Caisse des Dépôts et Ouibus avec SNCF) auront perdu beaucoup d’argent (par exemple : perte de 250 millions d’euros en 2015 pour la SNCF).
Voilà le vrai bilan du libéral Macron, inspirateur avec Manuel Valls de la politique économique du quinquennat de François Hollande.
Les 22 et 29 janvier, les primaires citoyennes seront l’occasion de dire non à ceux qui ont renié leurs engagements. C’est pourquoi je soutiens la candidature de Gérard Filoche pour porter la voix des salariés pas celle des banquiers !