Alors qu’il est de bon ton de disserter sur le désintérêt vis-à-vis de la « chose publique » (la « res publica »), plus de 926 000 de nos concitoyens sont pourtant candidats aux élections municipales du 23 mars. Ces élections ont un fort enjeu local. Il serait pourtant faux d’occulter la dimension nationale d’une telle consultation.
La commune est, pour beaucoup, un échelon facile à appréhender et qui est lié à la vie quotidienne. Malgré cela, un taux d’abstention important est à craindre. Dans les grandes villes, même la municipalité n’apparaît pas nécessairement comme une structure de proximité, et, dans une période de difficultés pour de nombreux salariés (chômage, salaires insuffisants, coûts des logements élevés…), aller voter n’est pas toujours évident. A cela s’ajoute, évidemment, la déception entraînée par la politique menée par la gauche au gouvernement. « Le changement, c’est maintenant » disait François Hollande. Reconnaissons que « maintenant » semble repoussé à une date indéterminée pour le salariat !
Ne pas s’abstenir !
Les concessions gouvernementales au patronat (sans aucune garantie de contreparties) mécontentent à gauche. Une partie de l’électorat de gauche est donc tentée par ce qu’il peut estimer être un vote sanction, l’abstention. Ce serait une erreur ! Car, au lieu de sanctionner la gauche, l’abstention de gauche fait mécaniquement monter la droite et l’extrême-droite. Et l’idée de « sanction » n’est pas la bonne méthode. Elle n’aurait aucun effet positif. Au lieu de pousser la gauche vers la gauche, elle la livrerait davantage aux pressions de la droite.
Contre l’imposture bleue marine
L’extrême-droite, digne héritière du fascisme à la française, entend profiter du climat actuel des affaires (qui touchent l’UMP) et du désappointement d’une partie de l’électorat de gauche. Mais aussi de la radicalisation d’une partie de l’électorat de droite. Qu’on se souvienne que, dans les années 90, le FN a déjà dirigé des municipalités (Toulon, Vitrolles, Marignane, Orange). Ce fut à la fois catastrophique pour la vie des habitants (mauvaise gestion, clientélisme) et pour les libertés (chasse aux sorcières contre les associations indépendantes). Voter à gauche le 23 mars, c’est aussi lutter contre l’extrême droite !
Ne laissons pas la droite se reconstruire
L’UMP a récemment sorti ses 17 propositions pour la France. Parmi elles figurent la fin du CDI, la retraite à 65 ans, la dégressivité des allocations chômages, le retour de la politique de non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux. Il s’agit d’un programme d’une violence sociale sans précédent. Il n’est pas question de prendre le risque de donner un quelconque crédit à ceux qui le portent. Par ailleurs, la droite montre actuellement son vrai visage avec toutes les affaires pour lesquelles ses dirigeants sont soupçonnés.
Conforter le rassemblement de la gauche dans les communes
Dans de très nombreuse villes, et c’est tant mieux, des listes de rassemblement (total ou partiel) de la gauche se sont constituées. Il faut leur donner le maximum de voix dès le 23 mars. Voter pour l’unité de la gauche, partout où elle s’est faite localement, cela ne peut que hâter le moment où elle s’imposera nationalement. Il faut, dès le premier tour, assurer la meilleure place pour ces listes de rassemblement et, si possible, la victoire. Les victoires qui n’auront pas été obtenues au premier tour devront l’être au second, grâce à la réalisation de l’unité de toute la gauche autour d’un projet municipal.
Le 23 mars, il faut aller voter !
Il faut aller voter pour donner la majorité à la gauche !
RT @ericthouzeau: Rassembler à gauche pour battre la droite http://t.co/yaejTUH7oO
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