Je reproduis ici l’intervention que j’ai faite lors de la session de décembre du Conseil régional des Pays de la Loire consacré au budget primitif (BP) de cette assemblée.
La révolte des gilets jaunes est bien plus qu’un simple mouvement d’humeur d’une partie de nos concitoyens. C’est un mouvement social qui secoue en profondeur notre pays, un mouvement social comparable à la grève générale de mai 68, au mouvement de grèves de 1995 par exemple. « Le mouvement des gilets jaunes ne remet pas à l’ordre du jour la lutte des classes. Il en est l’expression même » (1).
Je rappelle pour celles et ceux qui l’ont oublié, que la question sociale, c’est d’abord la question des salaires. Pour rappel, plus de 90% des salariés gagnent moins de 3200 euros nets par mois, le salaire moyen est de 2200 euros, et le salaire médian est de 1700 euros nets par mois. 50% des salariés touchent moins de 1700 euros ! Les salaires n’augmentent plus depuis de nombreuses années, aussi bien dans le secteur privé que dans le secteur public. Voilà d’abord et avant tout ce qui est le ressort profond de la crise sociale actuelle. Le gouvernement se refuse à augmenter le Smic et lui préfère une augmentation de la prime d’activité…payée par l’Etat, c’est-à-dire par les impôts de tous les citoyens… mais surtout pas par les entreprises. Lire la suite…