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Mot-clef : service public

  1. Le ferroviaire dans la tourmente néo-libérale

    Écrit le 21 février 2018 par Éric Thouzeau

    Photo © Patrice MOREL

    On ne peut comprendre la fonction du rapport Spinetta qui si l’on a en tête les objectifs des néo-libéraux regroupés autour de Macron : accélérer l’ouverture à la concurrence dans le ferroviaire, baisser les protections des salariés pour permettre aux grands groupes privés plus de profits, affaiblir le mouvement syndical. (Dans un deuxième article, nous reviendrons sur les vraies raisons de l’actuelle dégradation de la qualité de service de la SNCF).

    Si la SNCF a été créée en 1938, c’est avant tout parce que les compagnies privées avaient fait faillite. Pourtant une vague néo-libérale en Europe a remis à l’ordre du jour l’idée de compagnies ferroviaires privées pour casser les monopoles. L’Union européenne a préconisé dès le début des années 90 l’ouverture à la concurrence (directive 91-440). C’est de là qu’est venue aux intégristes libéraux, par analogie au transport aérien, l’idée de séparer l’infrastructure du transporteur. Une telle idée (jamais mise en avant hors de l’UE) est stupide : si un avion décolle bien d’un aéroport, la roue d’un train ne se sépare pas du rail…sauf en cas de déraillement ! C’est à partir de ce moment que les compagnies ferroviaires ont payé des péages au gestionnaire d’infrastructure, avec l’idée qu’ainsi plusieurs compagnies pourraient faire circuler des trains sur les mêmes voies. Un oubli majeur : le transport ferroviaire est un transport guidé, les liens entre le gestionnaire de l’infrastructure et la compagnie qui fait circuler le train sont nécessairement étroits. Lire la suite…


  2. Se battre pour les services publics en milieu rural

    Écrit le 8 juin 2017 par Éric Thouzeau

    Je suis intervenu sur la question des services publics en milieu rural à Guéméné Penfao lors d’une réunion de soutien au candidat socialiste Gérard Poussin dans la 6ème circonscription. Je reproduis ici l’essentiel de mon intervention.

    « Le rural va mal, la gauche l’a abandonné au profit des villes », c’est ce que répète à l’envi la droite régionale. Pourtant la gauche à la tête de la Région ou du Département de Loire-Atlantique a toujours veillé à prioriser les territoires qui en avaient le plus besoin. Qui peut dire que dans notre département, par exemple, les campagnes seraient moins bien dotées en équipements sportifs que les villes ?

    Pourtant des territoires ruraux souffrent (tout comme il existe aussi des quartiers urbains en difficulté). Il faut d’abord bien comprendre qu’il n’y a pas une ruralité, mais bien des ruralités aux réalités fort différentes (voir à ce propos la typologie territoriale proposée par la Chambre de Métiers de l’artisanat régionale dans leur étude sur l’économie de proximité. Lire la suite…