Sarkozy avait réuni un Grenelle de l’environnement en 2007, au début de son mandat. Quatre ans après, le même Sarkozy déclarait « l’environnement, ça commence à bien faire ». Macron suit manifestement le même chemin.
En novembre 2017, il annonce que le glyphosate serait interdit « au plus tard dans trois ans ». Nous y sommes, et le glyphosate est toujours très utilisé en France. Le lobbying de la FNSEA a été payant. « C’est le modèle agricole productiviste qui rend les paysans “dépendants” de l’herbicide », explique à juste titre la Confédération paysanne.
Des engagements non tenus
Macron avait pris l’engagement de soumettre « sans filtre » les propositions de la Convention citoyenne pour le climat (CCC). D’ailleurs, cette Convention a finalement énoncé des mesures qui, pour l’essentiel, sont celles que toutes les associations défendent depuis de nombreuses années. Dès le départ, Macron en a écarté plusieurs, dont la taxation de 4 % sur les dividendes distribués au-delà de 10 millions d’euros. Il a poursuivi en se moquant de la demande de moratoire sur la 5G en raillant les « amish » et le « retour à la lampe à huile ». Les 150 citoyens de la CCC demandent une taxation des véhicules de plus de 1 400 kg. Ces voitures représentent 25 % du parc automobile. Macron a décidé de ne taxer que ceux de plus de 1 800 kg (2 % seulement des véhicules). Jusqu’où ira-t-il dans le détricotage des préconisations de la Convention ? Lire la suite…