La Région des Pays de la Loire a engagé un travail de prospective, « Pays de la Loire 2040 ». Je reproduis ici la contribution que j’ai faite dans le cadre de ce débat au sein du groupe socialiste de la Région.
« Il ne faut avoir aucun regret pour le passé, aucun remords pour le présent, et une confiance inébranlable dans l’avenir ». Jean Jaurès
2025 pour le gouvernement, 2030 pour Nantes Métropole, 2040 pour la Région : nul ne contestera la nécessité de « lever le nez du guidon », de s’extraire du « court-termisme ». Oui, il faut penser, réfléchir, élaborer, pour savoir quel avenir nous voulons construire. Moi-même héritier d’une école de pensée socialiste matricée notamment par les questions de planification, et d’une histoire syndicale qui a vu éclore le concept de planification démocratique dans les Pays de la Loire, je ne peux que partager ce souci de la prospective. Bien sûr, il ne s’agit pas, en faisant cela, d’évacuer les urgences de l’heure, auxquelles il nous faut répondre sans attendre (chômage et précarité du travail notamment).
Si nous ne voulons pas que le futur soit la simple continuité du présent, un présent façonné par le capitalisme financier et son idéologie libérale, il nous faut réfléchir aux ruptures nécessaires avec ce que nous combattons aujourd’hui. La calamiteuse stratégie de Lisbonne au plan européen est exactement l’exemple de ce qu’il ne faut pas faire. Pourtant adoptée en 2000, elle était censée faire de l’Union européenne en 2020 la zone « la plus compétitive du monde par l’économie de la connaissance », dans le respect du développement durable. On sait ce qu’il en est advenu : l’Union européenne a connu sa plus grave crise (crise économique avec une grave récession ; crise politique et institutionnelle), et plus personne n’ose reparler de cette stratégie de Lisbonne. Lire la suite…