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Battre les trois candidats de l’argent

Écrit le 18 avril 2017 par Éric Thouzeau

La bataille pour un rassemblement de la gauche contre toute alliance avec la droite se poursuivra au-delà du 23 avril.

 Les électeurs de gauche ont utilisé la primaire pour se débarrasser de Hollande et de Valls, ce qui a permis la victoire de Benoît Hamon en janvier. Celui-ci a conclu un accord avec EELV. Il a sans doute trop rapidement acté le refus de Jean-Luc Mélenchon d’ouvrir les discussions pour une candidature unique de la gauche, qui aurait à tous coups assurer la présence de a gauche au 2ème tour. Aujourd’hui Jean-Luc Mélenchon compte sur le vote « utile » sans avoir à un seul moment cherché à discuter avec les autres forces de gauche, sans aucune recherche d’alliance, lui dont la stratégie est celle de « la construction du peuple » pas de la construction de la gauche.

Indécision et débats à gauche

L’heure n’est pas aux bilans. Les débats sont aujourd’hui intenses parmi les électeurs de gauche, parmi toutes les composantes de la gauche. C’est normal. L’indécision est encore grande dans tout l’électorat. Nous devons lutter contre la tentation chez certains de l’abstention ou du vote blanc revendiqué, y compris dans l’électorat de gauche, avec des gens qui disent « ils ne se sont pas mis d’accord, tant pis je n’irais pas voter ou je mettrais 2 bulletins ».

Certains parlent de vote « utile » : pour éviter un deuxième tour Fillon-Le Pen, ils s’apprêtent à voter Macron. Comment accepter que des gens de gauche aillent faire un vote pour un projet politique de droite (fin de l’ISF, contrôle des chômeurs, austérité pour les collectivités territoriales, suppression de 120 000 fonctionnaires) ? De la part de dirigeants de l’aile droite du PS, c’est logique car il ne s’agit que de la continuité et de l’aggravation de la politique actuelle. Mais pas pour des électeurs sincèrement de gauche !

D’autres prônent le vote « utile » pour Jean-Luc Mélenchon. C’est l’inversion du vote utile PS. Puisque Jean-Luc Mélenchon, selon certains sondages,  peut se qualifier « votons pour lui ou faisons dans les urnes l’unité qu’ils ont été incapables de faire en votant pour le mieux placé ». Nous comprenons ce réflexe. Cependant cette position est un peu celle du tout ou rien. Elle minimise les batailles à mener ensuite. Car si la droite passait, nous serions balayés et sans possibilité de rebondir aux législatives. Certes ce serait compliqué. Cela dépendrait de la capacité de la gauche à se rassembler sur une plateforme. Mais c’est possible : des socialistes aux militants de la France Insoumise favorables à l’unité à gauche en passant par les communistes et les écologistes … Des forces aux nombreuses convergences existent ! La volonté politique doit faire le reste.

Battre Fillon, Le Pen et Macron

Je me suis pleinement engagé pour la candidature de Benoît Hamon sans me résigner à la division en mettant toujours en avant que les deux candidats de gauche, Hamon et Mélenchon, ont des propositions convergentes à 80%. Cette bataille unitaire se poursuivra après la présidentielle avec l’objectif de travailler à une recomposition non seulement inévitable mais nécessaire de la gauche tout en respectant les différents courants qui la composent.

Et le 23 avril, électeurs de gauche, quelle que soit notre sensibilité, votons pour battre les trois candidats du fric (Fillon, Le Pen, Macron) !


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