Officiellement tout le monde est pour le développement des énergies renouvelables. Au Conseil régional des Pays de la Loire, les seules déclarations climato-sceptiques proviennent des rangs de l’extrême-droite. Pour autant, on y entend monter une petite musique « anti-éolienne ».
Comment expliquer le soutien affiché par Christelle Morançais à Philippe De Villiers ? Elle a déclaré « Je partage l’inquiétude de Philippe De Villiers concernant l’implantation d’éoliennes dans le bocage vendéen et je m’oppose fermement à tous projets qui seraient susceptibles d’entraver au développement et au rayonnement du Puy du Fou » . S’il s’agissait de discuter du meilleur endroit pour implanter une éolienne, le débat ne serait pas trop compliqué. Et si le sujet n’était pas vraiment la défense des paysages mais plutôt un prétexte ? L’argumentation de De Villiers, que l’on retrouve très souvent dans la bouche de ceux qui contestent tel ou tel projet, c’est que les éoliennes sont « une imposture écologique. Toutes les éoliennes subissent l’intermittence du vent ». L’offensive contre les éoliennes est reprise de plus en plus par les élus de droite. Après Xavier Bertrand, c’est au tour de Laurent Wauquiez de mener ce combat sous le prétexte de défendre « des secteurs préservés de la présence humaine depuis des siècles». Le Schéma régional d’aménagement de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET) de sa Région prévoyait d’imposer à toutes les communes concernées par une implantation la validation du projet. Ce texte a été retoqué car illégal (contraire au code de l’environnement). Qu’à cela ne tienne, Wauqiez a certes revu sa copie mais a désormais décidé de « vérifier que l’ensemble des avis des collectivités transmis au préfet est bien favorable ». Dans le cas contraire « la Région introduira un recours en vue de préserver le paysage et la biodiversité ». Il demande à ce que l’ensemble des communes où la moindre éolienne est visible soient consultées ! Lire la suite…