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Mot-clef : recession

  1. L’urgence d’un sursaut

    Écrit le 21 mai 2013 par Éric Thouzeau

    Convention Europe (2)La récession s’installe dans toute la zone euro. Plus personne n’y échappe. Même les bons élèves de la classe, les Pays-Bas, voient leur produit intérieur brut se contacter sur un an de 1,7% après moins 1,2% au quatrième trimestre de l’an dernier. L’Allemagne, qui pour certains serait LE modèle à suivre, n’évite que de très peu la récession avec une croissance de 0,1% au premier trimestre 2013. Qui peut encore nous faire croire que la crise survient dans les pays qui connaissent des déficits budgétaires ?

    Le fiasco des économistes libéraux

    Ce sont tout d’abord les économistes en chef du FMI, Olivier Blanchard et David Leigh, qui ont reconnu s’être trompés ou pour le moins avoir sous-estimés les effets de l’austérité qu’ils ont toujours préconisée (explosion du chômage et régression de la consommation intérieure) (1). Les coupes budgétaires ont des effets récessifs deux à quatre fois plus importants que ces « distingués » économistes ne le pensaient ! C’est maintenant la fameuse « loi » de Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff (« au delà d’un certain niveau, 90% du PIB, la dette aurait un effet récessif ») qui s’est révélée une vaste fumisterie, l’étude des deux éminences de Harvard était truffée d’erreurs et d’ « oublis ». Or cette étude a été utilisée à tour de bras pour justifier les programmes d’austérité. Lire la suite…


  2. J’attends un sursaut du PS

    Écrit le 6 avril 2013 par Éric Thouzeau

    ouest-franceJe reproduis ici l’interview que j’ai donnée  à Ouest-France et parue le 6 avril.

    Après l’affaire Cahuzac, le représentant de l’aile gauche (1) demande au PS de réagir en s’appuyant sur les militants. Deux questions à Éric Thouzeau, conseiller régional, représentant du courant « Maintenant la gauche ».

    De quoi l’affaire Cahuzac est-elle le symptôme ?

    Elle amène deux types de questions. Comment le PS sélectionne-t-il ses responsables et dirigeants ? Il y a pour le moins une faille. Ensuite, il faut s’interroger sur les orientations mises en œuvre depuis bientôt un an. Les militants sont révoltés car le même qui fraudait leur demandait aussi de se serrer la ceinture. L’affaire Cahuzac rend intolérable la politique d’orthodoxie budgétaire qui alimente la récession, laquelle empêche la réduction des déficits publics.

    La priorité c’est la relance et la lutte contre la fraude fiscale. 50 milliards échappent chaque année aux caisses de l’État.

    Que faire ?

    Le PS se doit de réagir. Il doit faire en sorte que salariés, syndicalistes, responsables associatifs soient plus nombreux à accéder à des responsabilités. Il y a parfois trop de décalage entre les dirigeants socialistes et la réalité sociale du pays. Dans les semaines qui viennent, il va falloir organiser des réunions, donner la parole aux militants, avancer rapidement sur le cumul des mandats, oser affronter Mme Merkel, poser la question des 20 milliards accordés aux entreprises sans contrepartie ni contrôle. C’est du parti que doit  venir le sursaut. Le PS est riche de milliers de militants sincères, aujourd’hui atterrés, écœurés. Je sens poindre leur révolte, avec cependant une conscience forte que si notre gouvernement échoue, c’est l’ensemble de la gauche qui échouera. Nous avons une obligation collective de réussite.

    Recueilli par Marc LE DUC.

    (1) Réunion publique « Austérité : stop ou encore ? » mercredi 10 avril à Nantes, avec Emmanuel Maurel, membre du bureau national du PS, 20 h, salle Jules-Vallès de la médiathèque.