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octobre 2018

  1. A gauche, ne pas se résigner à la dispersion

    Écrit le 31 octobre 2018 par Éric Thouzeau

    Un fasciste vient d’être élu président du Brésil. Raciste, sexiste, homophobe, partisan de la torture et du port d’arme, Bolsonaro a utilisé les méthodes de Trump pour sa campagne.

    L’idéologie de Bolsonaro est claire : autoritaire en politique, néo-libérale en économie, réactionnaire en matière de mœurs. Comme partout où l’extrême-droite arrive au pouvoir, c’est avec l’appui des puissances d’argent que Bolsonaro a gagné : les grands groupes privés de l’agrobusiness et les propriétaires fonciers ont largement financé sa campagne. Il va maintenant s’atteler à démanteler les acquis sociaux et démocratiques obtenus par les brésiliens ces dernières années.

    Droite et extrême-droite à l’offensive

    L’extrême-droite progresse aussi en Europe, seule ou alliée à d’autres forces de droite. A l’Est, l’Europe post-stalinienne n’a pas vu émerger de vrais partis de gauche. A l’Ouest,  une grande partie de la  gauche s’est adaptée au libéralisme plutôt que de lui résister. Résultat : désenchantement des citoyennes et citoyens de gauche, abstention massive aux élections. L’extrême-droite passe alors à l’offensive. Exemple dans  notre pays où elle cherche à récupérer la colère qui s’exprime à propos de la hausse des carburants. Lire la suite…


  2. Reconstruire l’unité d’action à gauche

    Écrit le 24 octobre 2018 par Éric Thouzeau

    Si chacun salue l’héroïsme et donc l’exemple des résistants au nazisme, nous sommes moins nombreux à défendre les « Jours heureux », premier intitulé du programme du Conseil national de la Résistance adopté le 15  mars 1944. Ce programme fut mis en oeuvre entre la Libération de 1944 et le début de 1946 (avec notamment la Sécurité sociale et la « retraite des vieux »). Les attaques actuelles contre les retraites et la Sécurité sociale sont soutenues par toutes les droites françaises (UMP, Modem, LREM, NR). Dans l’article ci-dessous, que j’ai écrit pour la lettre électronique de Démocratie&Socialisme, je reviens notamment sur la volonté de la droite et du patronat de « défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance » pour reprendre l’expression d’un ancien dirigeant du Medef.

    Après la remise en cause de l’accord sur le climat (COP 21) et de l’accord sur le nucléaire iranien,  Donald Trump vient d’annoncer le retrait des USA du traité de 1987 sur l’interdiction des armes nucléaires de portée intermédiaire (FNI). « Washington joue un jeu dangereux qui utilise les armes nucléaires comme outil de chantage international » (1). Le chaos s’installe chaque jour un peu plus dans le monde. « Société violente et chaotique » comme disait Jean Jaurès pour qui « le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée l’orage ». Lire la suite…


  3. En mémoire des victimes de la barbarie nazie

    Écrit le 22 octobre 2018 par Éric Thouzeau

    Ce matin à Nantes, comme chaque 22 octobre au pied du monument des Cinquante otages, une cérémonie a rendu hommage à la mémoire des 48 hommes fusillés en 1941 par les nazis. Des gerbes y ont été déposées par le représentant du préfet, des députés, la maire de Nantes et une représentante du Conseil départemental,  le Comité du souvenir, et les autorités militaires.

    Ensuite nous nous sommes rendus au champ de tir du Bêle, lieu d’exécution des otages et des résistants par les nazis entre 1941 et 1943, où une nouvelle cérémonie a eu lieu en présence des mêmes personnalités.  Une nouvelle plaque présentant la liste des 81 hommes qui y furent exécutés a été inaugurée.

    La matinée s’est achevée au cimetière de la Chauvinière où reposent une partie des victimes assassinées par les nazis.

    J’ai à plusieurs reprises rendu compte dans ce blog de cérémonies à la mémoire de toutes celles et tous ceux qui ont été victimes de la barbarie nazie. Le travail de mémoire est un devoir.

    Il est à regretter l’absence de tout représentant de la présidente du Conseil régional aux cérémonies de ce jour.

     

     


  4. Lutter contre les menaces sur la biodiversité

    Écrit le 19 octobre 2018 par Éric Thouzeau

     


    Je suis intervenu en session du Conseil régional des Pays de la Loire à propos de la stratégie régionale de la  biodiversité. Développement durable, économie circulaire sont de belles expressions, mais malheureusement elles sont de plus en plus galvaudées, et deviennent des termes « passe-partout » sans impliquer de révolutionner les pratiques industrielles et agricoles, sans entraîner un véritable changement de modèle économique. Ci-dessous mon intervention en séance.

    La loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages du 8 août 2016 appelle des déclinaisons régionales. C’est à cet exercice que la Région s’est attelée en consultant tous les acteurs de la biodiversité en Pays de la Loire, et c’est très bien. Sans doute le temps qui y a été consacré était-il toutefois trop contraint, ce qui a amené certains participants à estimer que la démarche consistait davantage en une consultation qu’une véritable concertation, et qu’en conséquence certaines thématiques traitées n’ont été que survolées. Quant à nous, nous ne regrettons qu’une chose : n’avoir à aucun moment été consulté, ni même informé en commission sectorielle du travail préparatoire à cette stratégie régionale biodiversité.

    Nous aurions pourtant eu des propositions à faire en nous appuyant sur l’expérience acquise par exemple à partir du plan biodiversité régional 2014-2016 que nous avions mis en œuvre, en nous appuyant sur des chefs de file biodiversité que nous rencontrions régulièrement. Nous avions aussi une ambition à porter puisque la perte de biodiversité est avec le changement climatique la deuxième menace majeure pour notre environnement. Lire la suite…


  5. Ce que j’aurais répondu à Bruno Retailleau

    Écrit le 18 octobre 2018 par Éric Thouzeau


    En session du Conseil régional des Pays de la Loire, Bruno Retailleau est intervenu sur le nom du lycée de Carquefou, en citant deux ou trois fois mon nom. J’ai demandé une minute pour lui répondre, la Présidente de la Région a refusé au prétexte que le groupe dans lequel je siège avait épuisé son temps de parole. Je publie ici la réponse que j’aurais faite à Bruno Retailleau.

    Bruno Retailleau a rappelé ce qu’était la Résistance. Je n’ignore rien de son histoire. J’ai été élevé dans la connaissance et le respect de toutes celles et ceux qui ont combattu le nazisme. Ils étaient, oui je le sais, de différentes sensibilités politiques. Ce n’est ni hypocrite ni idéologique d’en faire mention.

    Dès le Conseil d’administration du lycée de Carquefou en septembre 2017, à l’ouverture du lycée, les enseignants, les parents d’élèves et les lycéens ont exprimé leur souhait de ne pas voir retenu le nom proposé par la Région. Pendant un an, et je ne me suis pas exprimé tout au long de cette année, vous avez laissé le débat se dérouler au sein du lycée : un concours et un jury ont été organisés avec in fine trois propositions énoncées dès la fin du premier trimestre 2018. Pourquoi alors que le débat n’était pas public, avez-vous attendu aussi longtemps pour finalement annoncer que vous ne tiendriez pas compte des voeux exprimés par le CA alors que vous auriez pu (puisque le débat n’était pas public) chercher un nom qui aurait convenu à toutes les parties en présence ? Cela nous semble une faute vis-à-vis de la communauté éducative du lycée de Carquefou.