Deux de mes amis ont organisé chez eux une « causerie » sur l’Europe (« Horizons européens dans la tourmente »). Une vingtaine de personnes y ont participé. Les regards croisés de Gérard Brovelli, universitaire spécialiste de droit public, et de moi-même avaient été sollicités. Je reproduis ici mon propos introductif. Je me suis largement appuyé sur un dossier de Politis, suite au débat que ce journal avait organisé le 14 mars entre Jacques Généreux (soutien de Jean Luc Mélenchon) et Thomas Piketty (soutien de Benoît Hamon) intitulé « Quelle Europe pour la gauche ? ». La deuxième partie fera l’objet d’un autre article.
L’Union européenne a connu plus de 60 ans sans guerre (1). Le sentiment européen a grandi chez nombre de jeunes (notamment dans la fraction de la jeunesse qui peut voyager). Malgré tout le Brexit est bien l’expression d’un sentiment contre l’Europe qui s’accroît dans la plupart des pays de l’Union, et que l’extrême-droite exploite largement. Pourtant l’Europe n’est pas responsable de tout. Il me semble faux de dire que toute politique de gauche est impossible en France du fait de l’Union européenne actuelle. En revanche il est vrai qu’elle est rendue plus difficile dans le cadre des traités européens actuels. Lire la suite…